La crise d'adolescence

La crise d'adolescence

En plus de parler très fort en massacrant la langue française, votre enfant vous manque soudainement de respect? Est-ce la fameuse crise d’adolescence?

 

À force de bons soins, votre bébé est devenu grand. En fait, il est tellement grand qu’il vous rattrape en grandeur s’il ne vous a pas encore dépassé et il mange pour huit pour y parvenir. Il a peut-être besoin d’un rasoir, elle a peut-être besoin d’un soutien-gorge et vous parvenez de mieux en mieux à visualiser le futur adulte que vous élevez encore. Vous seriez d’une humeur admirable aujourd’hui si votre enfant ne venait pas de vous insulter ou de se rebeller contre une de vos décisions pourtant raisonnables.

De temps en temps, vous vous demandez si les choses vont se tasser et si vous retrouverez la belle relation que vous avez toujours eue. Voici quelques réponses pour retrouver le sourire pendant cette période difficile et ingrate qu’est la crise d’adolescence.

L’opposition

Bien que certains adolescents traversent cette période sans le moindre élan de révolte, si ce n’est quelques petits soubresauts pour déterminer de nouvelles règles mieux adaptées à leur âge, d’autres sont souvent en opposition et cherchent à provoquer leurs parents de la manière la plus arrogante possible.

Bien entendu, plusieurs parents acceptent mal que leurs enfants leur répondent avec aussi peu de retenue et qu’ils fassent de moins en moins ce qu’on leur demande. Je ne tenterai pas de le minimiser, c’est désagréable, humiliant et stressant puisqu’on a l’impression de perdre le contrôle et de ne plus être en mesure d’assurer la sécurité de notre enfant à un moment où il prend de plus en plus de risques.

La psychologie de l’adolescent est très complexe. Si vous tentez d’être trop amical avec un adolescent rebelle, il vous manquera de respect. Si vous être trop ferme, il sera frustré et en colère. La meilleure chose à faire, à mon avis, est d’être honnête et calme avec lui et d’instaurer des règles claires et cohérentes.

Les changements

L’adolescence, comme la période du non, est une période délicate pendant laquelle il faut tenter de comprendre son enfant pour ne pas perdre le contrôle et son sang-froid. Souvenez-vous qu’à deux ans vos enfants commençaient à enfin exprimer correctement leurs désirs et réalisaient avec effroi que malgré tous leurs efforts, vous pouviez refuser. Ils décidaient donc de refuser à leur tour, afin de s’affirmer.

De même, un adolescent a appris beaucoup et n’est pas outillé pour comprendre que vos décisions qui lui semblent arbitraires sont basées sur votre expérience. Ils ne sont pas encore aussi sages que vous et la sagesse ne se gagne qu’avec le temps. C’est donc à vous de faire preuve de patience. Comme on dit : « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ».

 

Votre enfant traverse une période de changements hormonaux intense qui peuvent affecter son humeur, une période de croissance rapide qui le fatigue encore davantage et une période où l’intérêt pour le sexe opposé est accru, où la compétition sportive est féroce et où les apprentissages scolaires sont de plus en plus complexes. C’est une période épuisante et nous serions au moins aussi impatients qu’eux à leur place; aussi, la moindre des choses est d’être un peu indulgents face à ce qu’ils vivent et surtout la manière dont ils le font.

Sécurité et coopération

Comme on ne veut pas que notre enfant ne soit heureux qu’en notre absence, la meilleure chose à faire est de leur parler, de leur expliquer nos décisions, les risques que nous ne sommes pas prêts à courir et de trouver des terrains d’entente au sujet de certains aspects comme les sorties, les fréquentations, Facebook, le cellulaire, etc.

Puisque votre adolescent veut aller au cinéma et au parc avec ses amis – seul et sans maman évidemment! -, il serait judicieux de réfléchir dès maintenant à vos limites. Avant de lui en parler, réfléchissez à tous les éléments qui doivent être déterminés. Demandez-vous avec qui il pourra faire quoi, où vous acceptez qu’il aille, jusqu’à quelle heure et par quels moyens. Si vous êtes de nature anxieuse, vous pouvez lui procurer un téléphone cellulaire qui lui permettra de vous appeler en cas d’urgence, pour vous donner des nouvelles de temps en temps et pour vous demander d’aller le chercher. Une bonne communication minimisera les risques de crises et de conflits.

 
 
Pour ce qui est de Facebook, on n’y échappe plus, votre enfant aura probablement un compte. L’âge légal d’utilisation de Facebook est 13 ans. Comme pour tout ce qui implique la présence d’enfants en ligne, vous pouvez vous assurer qu’il n’y a pas d’inconnus louches dans sa liste qui semblent vouloir le rencontrer. Vous pouvez aussi vous intéresser à ses interactions afin d’éviter que l’intimidation ne vienne aussi envenimer l’ambiance familiale. Quant à être « amis Facebook » avec votre jeune, c’est une question un peu délicate à laquelle nous reviendrons dans un autre article!

En bref, l’adolescence, redoutée de tous les parents, est une période d’ajustements, pour eux comme pour nous, de tout ce qui concerne la liberté et les relations interpersonnelles. Plus vous discuterez avec votre enfant afin d’appuyer vos valeurs et vos convictions, plus il sera enclin à vous faire confiance et à vouloir vous rendre fier. Votre relation l’aidera à traverser ce qui est, à mon avis, une des périodes les plus difficiles et riches de notre vie. Nous sommes tous passés par là et bien que vous ne pourrez pas toujours empêcher votre adolescent turbulent ou bougon de perdre quelques plumes, vous pourrez au moins vous dire que vous avez fait de votre mieux, tout en entrainant votre patience.

Source : mamanpourlavie.com




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