Punition ou pas Punition ?

Punition ou pas Punition ?

A la maison ou dans les écoles, les fessées, gifles, tapes sur les mains et autres punitions ont été longtemps pratiquées et considérées comme méthodes éducatives efficaces. Mais au fait, cela n’a rien d’éducatif ! C’est le meilleur moyen pour réduire le niveau d’estime de soi chez l’enfant, sans oublier qu’à force de punitions physiques et morales, sera ancrée dans l’esprit de l’enfant la conviction suivante : « Pour arriver à mes fins et te faire faire ce que moi je veux, j’ai le droit de te frapper ou te punir, même si tu es plus faible que moi ». L’enfant ne va sûrement pas se dire : « J’ai fait une erreur, je mérite une correction » mais plutôt « il profite de ma faiblesse, parce qu’il est plus grand et donc plus fort »

Le schéma est clair : Lorsqu’on use de la force pour obliger l’enfant à se soumettre à notre volonté, un sentiment de rancœur vient s’installer pour envenimer les relations parents-enfants, et inconsciemment, l’enfant développera au fond de lui cette envie de vouloir user de la ruse pour refaire la même chose, dans la totale discrétion afin de ne pas être puni, quitte à mentir à ses parents.

Pour avoir lu plusieurs articles sur le sujet, vous trouverez ci-après les conclusions que j’ai tirées, ainsi que des méthodes simples à appliquer avant d’arriver au stade ultime qu’est la punition :

1. Mettre en place des règles de conduite : Avant de punir l’enfant, il faut être d’abord sûr qu’il connait les règles à respecter. Nous devons donc mettre en place les règles, bien les expliquer et être sûr qu’elles ont été bien assimilées, voire même les garder constamment affichées aux yeux de l’enfant, comme une espèce de code de conduite que nous trouvons affiché sur les murs des entreprises. Le tout présenté d’une façon ludique bien évidemment. Usez de couleurs, smileys…

2. Exprimer votre confiance en votre enfant : Plus vous lui montrez que vous avez confiance en lui, plus vous le responsabilisez, moins il voudra vous décevoir. N’oubliez pas toutefois de le gratifier lorsqu’il respecte vos consignes.

3. La parole avant le geste : Si l’enfant vous désobéit, il faut le lui exprimer par la parole d’abord. La communication est très importante, parce qu’un enfant ne devinera jamais seul qu’il a enfreint les règles. S’il pouvait le comprendre seul, il ne l’aurait certainement pas fait.

4. Gagner en autorité en donnant toujours le choix : Il ne sert à rien d’imposer ! L’enfant vous fera peut-être plaisir à court terme, mais il finira par revenir à la charge pour faire ce qui lui convient. Prenez de la hauteur, et laisser lui le choix, ou au moins donnez-lui l’opportunité d’exprimer sa vision de la chose. « Est-ce que tu veux ceci ou cela », « Que proposes-tu ?», « Que penses-tu de? » sont à privilégier. Ainsi, vous le responsabilisez des conséquences de son choix. Bannissez-les : «C’est toujours comme ça avec toi», « tu ne fais que des bêtises»…C’est le meilleur moyen pour dégrader l’estime de soi chez votre enfant.

5. Comprendre les conséquences de ses actes : Votre enfant vous a désobéit, vous le punissez et vous passez à autre chose. Cela ne sert absolument à rien. Au meilleur des cas, il récidivera aussitôt réconciliés. Par contre, s’il comprend les conséquences négatives de l’acte pour lequel il a été puni, il y réfléchira à deux fois la prochaine fois. Ne sous-estimez jamais la capacité d’un enfant à réfléchir de façon logique, quel que soit son âge.

6. Tirer avantage de l’erreur en la valorisant : Expliquez à votre enfant que tout le monde peut faire des erreurs. Le fait de savoir qu’il n’est pas seul à se tromper, l’apaisera et suscitera chez lui cette envie de vouloir réparer son erreur. Cela lui prouve qu’il n’est pas juste « mauvais » mais qu’il peut renverser la situation en corrigeant son erreur.

Au final, je ne dis pas qu’il ne faut jamais punir son enfant, des fois cela peut être utile et éducatif, je dis juste (et selon les articles lus sur le sujet) qu’il faut temporiser la punition, et surtout ne pas en faire un moyen d’oppression chez l’enfant. Il en va pour sa personnalité une fois grand.

 




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